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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 21:41



Sarah Forestier était l’invitée de Thierry Buffetaud le vendredi 18 mars 2005 à 19h dans le cadre du magazine d’informations culturelles « Sold’FM » sur Gold FM 103.3 mhz. Cette jeune actrice venait d’obtenir le césar du jeune espoir féminin pour son rôle dans le film de Abdellatif Kechiche « l’esquive ». Il faut préciser que ce film a reçu, à la surprise de tous, quatre césars à l’occasion de la cérémonie 2005. Ce film tourné avec des petits moyens raconte une histoire d’amour, de jalousie qui se déroule dans le cadre d’une cité de la banlieue parisienne. On retrouvera Sarah Forestier dans les prochains films de Claude Lelouch, Michel Deville, Bertrand Blier et Bruno Chiche.

 

-         Thierry Buffetaud : Sarah Forestier quand vous parlez de « l’esquive » on vous sent militante de ce film ?

-         Sarah Forestier : C’est plus poétique que ça, C’est un film qui ne se défend pas, il parle de lui-même. C’est un film qui a une humanité telle, que ça bouleverse les gens. Ils sont émus et touchés par cette histoire, par les personnages qui les renvoient à des évènements de leur vie. C’est un sujet qui pose beaucoup de questions, ce qui fait que l’on discute longtemps après les projections, de sociologie et d’autres choses…Je me rends compte à chaque débat que les spectateurs sont très émus et cela entraîne de belles paroles.

-         Thierry Buffetaud : Ce film nous montre une image différente de ces quartiers qui sont souvent décris comme des endroits où la violence est permanente. Il nous raconte ensuite une histoire d’amour qui nous sort des cadres habituels montrés au cinéma. Ce film change le regard que l’on peut avoir sur ces cités.

-          Sarah Forestier : C’est une histoire d’amour entre deux adolescents dans une cité de St Denis. La jeune fille fait du théâtre et le garçon va ausi en faire pour « pécho » comme on dit, pour sortir avec elle parce-qu’il est amoureux. C’est vrai que c’est une histoire d’amour et que l’on a pas l’habitude d’en voir en cité. Ce film balaie un à un tous les clichés, toutes les caricatures que l’on peut avoir sur les cités. Il n’y a pas d’histoire de voitures brûlés, ni tournantes ou viols collectifs dans ce film. Il y a des êtres humains qui s’aiment, c’est avant tout une belle histoire dans un contexte particulier. Même si c’est un film qui n’est pas là pour représenter la banlieue, il parle de personnages qui vivent en banlieue. C’est avant tout une histoire d’amour très poétique, on y rie beaucoup aussi. C’est un film sur le jeu, celui de la comédie, on y joue Marivaux,  avec les mots, avec la vie…

-         Thierry Buffetaud : Ce film a fait 300 000 entrées avant d’obtenir quatre césars, il faut dire qu’il était peu distribué. Il a obtenu quatre césars malgrés la présence en compétition de film comme « les choristes » pour vous c’est une vraie reconnaissance. On vous a senti très touché à cette cérémonie.

-         Sarah Forestier : C’est une si belle aventure, moi je ne défends pas le film, il en a pas besoin. J’ai vécu une histoire magnifique et le film est pour moi magnifique. J’adore le réalisateur Abdel Kechiche, c’est un homme et un cinéaste extraordinaire, il filme les gens avec un regard plein d’amour. Quand on voit quelqu’un qui a de la grâce comme lui et qui reçoit les prix qu’il mérite, j’étais plus que touché. Comme disait mon coach de sport : à côté d’un grand on se sent grand et si à côté d’un grand tu te ne te sents pas grand, c’est qu’il n’est pas vraiment grand. Abdel nous a fait tous fait grandir dans ce film et c’est quelqu’un…il est plus grand que "géant vert"…il est immense et il a fait un film que j’aimerai partager avec la terre entière.

-         Thierry Buffetaud : Depuis le césar vous devez avoir de nouvelles propositions ?

-         Sarah Forestier : Cela fait cinq ans que je fais ce métier et je veux créer parce-que je suis une artiste. J’ai envi de faire rêver le public, de les faire entrer dans des univers différents et leur donner de la vie tout simplement. Ce film est arrivé pour moi au bon moment. Ma vie a changé à la sortie du film « l’esquive » en janvier 2004, ça m’a changé en tant que personne et en tant qu’actrice. Les césars étaient la cerise sur le gâteau et le film est maintenant mieux distribué, ce qui est une chance pour nous.

-         Thierry Buffetaud : Aujourd’hui vous êtes à Libourne pour présenter le film à l’invitation de l’association « Dasques et d’ailleurs » Elle doit avoir un goût particulier parce-que elle date d’avant les césars… Ils ont  programmé « l’esquive » dans leur festival avant cette avalanche de prix.

-         Sarah Forestier : C’est vrai que les gestes qui viennent du cœur ça motive à des réactions du cœur. Je suis honoré d’être ici, ça me touche et ça me donne plus de rêves. Je suis une fille qui aime la vie et ça me donne plus de rêves et d’espoir quand je vois que des gens à travers leur association « Dasques et d’ailleurs » se battent pour donner de la vie et de la connaissance aux gens. Ils leur apprennent comment les films sont faits, comment l’image est faite et a  mieux comprendre la société. Comment comprendre des choses, je partage leurs objectifs alors je suis honoré de leur invitation. Ce partage ne peut venir que du cœur, ce soir j’étais très heureuse.

 

 

 

 

 

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commentaires

C
<br /> Bel interview ! c'est dommage qu'il y ait tant de fautes d'orthographe, ça gâche le propos.<br /> <br /> <br />
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